Bernard Lavallée, le nutritionniste urbain

Avez-vous pensé aux kilomètres parcourus par le contenu de votre assiette? On n’y pense pas trop, ou du moins pas tout le monde, moi la première il y a encore peu. En fait oui et non. Pourtant, je ne suis pas une locavore.

Si je reviens six ans en arrière, et que je repense au contenu de mes paniers au retour de chacune de mes expéditions du samedi midi au marché Kallidromiou – un des plus gros marché du centre d’Athènes – je me rends compte que je privilégiais grandement l’achat local. Mes tomates venaient de Crête, mes oranges du Péloponnèse, et ainsi de suite. D’accord, mes bananes ne provenaient guère de Grèce, ni-même d’Europe, mais je consommais en grande partie local, sans y penser. Je me suis davantage rendue compte que mon assiette avait quelques kilomètres de plus au compteur en arrivant, en plein hiver au Québec. Soyons honnête : mes tomates en décembre ne venaient pas du Québec. C’est un exercice qui demande un peu de réflexion en faisant son épicerie, mais qui permet d’acheter un peu plus consciemment.

Bernard Lavallée, le nutritionniste urbain

Bernard Lavallée, le nutritionniste urbain, l’explique clairement en introduction dans son livre Sauver la planète une bouchée à la fois qui vient tout juste de paraître aux éditions La Presse.

J’ai acheté le livre un peu comme un achat compulsif lorsque je suis rentrée dans ma libraire il y a quelques jours, alors que je venais trouver un nouveau livre dans la série Le loup pour Éloïse. Achat compulsif, mais en connaissance de l’auteur que je suis depuis quelques temps sur Internet. Bref, l’approche est vraiment claire, simple, mais par dessus tout documentée et argumentée. Parce qu’il est parfois difficile de faire la part entre les véritables études et les pseudos-déclarations récurrentes sur Internet. Bernard Lavallée est nutritionniste de formation et il sait parfaitement argumenter son texte.

C’est une lecture agréable, divertissante, mais surtout instructive et propice aux réflexions. C’est ma lecture de la semaine. Bilan : je n’y apprends rien de nouveau par rapport à mes différentes réflexions glannées, de ci, de là. Ce que j’aime, c’est que toutes les réflexions et interrogations que je me pose, sont toutes compilées dans le livre. De plus, d’excellentes infographies complètent et facilitent la lecture – la fille de comm en moi qui aime que le texte soit synthétisé en images. C’est une lecture que je recommande car elle est pleine de petits conseils pour aider à changer nos habitudes.

Et vous, faites-vous attention à la provenance de vos lunchs? Tous les jours, parfois, jamais?