Avoir une garde-robe responsable représente pour moi encore un enjeu. Pour ma fille, je n’ai aucun problème, j’ai un circuit local d’approvisionnement de seconde main pour l’habiller. Pour moi, c’est tout autre chose car je perds vite patience à fouiller dans les friperies.

La solution de l’échange de vêtements entre amies est plus facile, mais mes amies conservent elles aussi leurs vêtements longtemps. Cela fonctionne donc 1 fois sur 5. Un de mes derniers objectifs est de m’habiller de manière responsable, en choisissant des vêtements soit de seconde main, soit fabriqué au Québec, voire au Canada.

Le vrai coût de ce que nous portons

Mes besoins ont considérablement diminué et je n’achète presque plus. Maintenant, quand j’ai besoin d’une nouvelle jupe, d’un haut ou d’une robe, je privilégie les créateurs québécois. Le problème, et je vous vois venir, vous allez me dire que c’est que cela coûte beaucoup plus cher. Mais connaissons-nous encore la véritable valeur de ce que nous achetons? Est-ce « normal » d’acheter un legging à 10 $ qui ne durera pas plus de 6 mois? L’industrie de la mode au travers de ce que l’on appelle la fast fashion est pointée du doigt depuis déjà longtemps pour le « fléau écologique » qu’elle représente.

On parle du fléau écologique, moi j’y vois même un fléau économique, social, mais surtout humain. En préparant cet article, je me suis documentée sur un monde que je ne connaissais pas ou que peut-être je ne voulais pas connaître. En fait, jusqu’à très récemment, je n’étais pas encore prête à me questionner sur cette sphère de ma consommation. Les lectures ne manquent pas sur Internet, mais j’avoue avoir reçu comme un coup de poignard en écoutant le documentaire The true cost. L’industrie de la mode représente pour moi une des illustrations les plus criantes et inquiétantes de la société de consommation. D’autres lectures m’ont permis récemment de franchir une autre étape de mes changements d’habitudes.

[Mise à jour septembre 2018] Je ne peux que vous recommander le visionnement du reportage de la télévision publique française avec l’émission Cash Investigation du 27 novembre 2017 consacrée au Coton : l’envers de nos tee-shirts.

Nous avons été habitués à avoir accès à des vêtements à des prix dérisoires. C’est tout un état d’esprit et un changement d’habitude qu’il nous faut opérer. Pourtant, il existe des solutions et de nombreuses pistes de réflexions. Votre garde-robe responsable et éthique peut prendre plusieurs orientations : minimaliste, responsable, de seconde main, versatile, locale, faite main. À vous de choisir!

Même si j’achète moins, mieux et local, je suis toujours soucieuse de mon budget. Avoir une garde-robe responsable est encore un enjeu pour moi devant les prix parfois affichés. Je suis donc à la recherche d’alternatives abordables pour un plus large public. Car acheter c’est voter et si plus de monde peut acheter local, le message envoyé par nos actions à l’industrie traditionnelle de la mode n’en sera plus fort.

Écovogue : une garde-robe responsable pour toute la famille

J’ai découvert Écovogue, une boutique en ligne dont la mission est de changer le monde un vêtement à la fois. Cette entreprise a été créé par Marie-Ève Guérin et Dominique P. Bournival, deux amies et mamans de 4 et de 3 enfants. Elles veulent partager leur passion pour la consommation responsable et éthique aux familles québécoises au travers de leur passion : la mode et la beauté engagées.

Leur boutique propose des vêtements et des produits québécois « de qualité préalablement testés, faits de matériaux écologiques, biologiques ou recyclés. » On y retrouve même les produits Artémis que j’ai découvert et adopté l’été dernier. En plus de promouvoir les « écocréateurs québécois » qui innovent pour s’inscrire dans une économie circulaire et durable, les collections sélectionnées sont offertes à des prix raisonnables.

Elles contribuent à rendre la mode québécoise responsable et éthique accessible à un plus grand nombre de consomm’acteurs. Et ça, c’est une raison de plus de soutenir ces entrepreneuses. Leur modèle d’affaires s’est d’ailleurs démarqué car Marie-Ève et Dominique viennent de remporter le coup de coeur du Défi OSEntreprendre. Bravo à elles!

Écovogue

Découvrir des créateurs québécois engagés

J’ai eu la chance de faire un essayage de quelques morceaux de leur boutique et j’ai été agréablement surprise. J’avais choisi un kit de Pascale Viau car j’avais été séduite par son approche : ses vêtements sont faits à partir de textiles récupérés de l’industrie du vêtement. La finition est d’excellente qualité et les morceaux s’agencent parfaitement autant pour un usage corporatif, pour une soirée ou pour un look plus décontracté. J’aime aussi le fait que l’on puisse les porter toutes saisons, ce qui donne encore plus de versatilité à sa garde-robe. Le haut est même fabriqué dans un coton biologique.

Ma fille a également pu se prêter à une séance de photographies avec un ensemble de pantalon évolutif de Mamz’elle Dimanche accompagné d’un chandail en coton bio et de polyester recyclé de Les fidèles compagnons. J’ai eu un vrai coup de coeur pour les motifs du pantalon et le chandail est parfait pour un terrible 2 !

Quant à la qualité des vêtements : ils ont été testé en pleine action pour une séance-maison de yoga pour moins de 5 ans, incluant Babou. Vous pourrez admirer ici la posture du chien tête en bas et celle de l’avion, nouvellement entrée au registre familiale! Ils passeraient le test de garderie ou du parc sans aucun problème!

garde-robe responsable

Une entreprise vers le zéro déchet

Écovogue, c’est plus qu’une garde-robe responsable. L’entreprise véhicule ses valeurs dans tous les niveaux de sa production, jusque dans l’emballage de ses colis. Les envois sont faits dans des boites ou des enveloppes 100 % recyclés et il n’y a aucun emballage individuel dans le colis : « les déchets sont réduits au maximum à toutes les étapes de la mise en marché des produit. » Écovogue contribue ainsi au développement d’une industrie de la mode éthique, responsable, locale et environnementale. Et là, ce sont des valeurs gagnantes à mes yeux.

Comme plusieurs créateurs québécois sont réunis dans cette boutique en ligne responsable, cela facilite également nos recherches pour s’habiller de manière consciencieuse.

Si vous désirez en savoir plus sur cette entreprise, je vous invite à lire le webzine responsable d’Écovogue : ecovoguemagazine.com.

Cet article est écrit à la suite d’un partenariat financé par Écovogue, les opinions et les écrits sont uniquement les miens et ne reflètent pas ceux d’Écovogue.

Photo à la une : Écovogue, 2016.