Désencombrer. Pourquoi? Comment? Dans mes réflexions actuelles, celles qui ont trait à la question d’une simplicité volontaire et au désencombrement, occupent régulièrement mon esprit. Non pas au point de ne plus en dormir, mais j’y pense souvent. Depuis presque un an, j’observe mes habitudes de vie et j’ai dressé un portrait de ce que je pouvais améliorer et de ce que pourquoi je ne me battrais pas – pour le moment du moins. C’est ainsi que ma première action fut de désencombrer mon chez moi.
Ces changements d’habitudes remontent à 2008 alors que j’habitais à Athènes, lorsque j’ai commencé à diversifier mon alimentation, notamment grâce aux suggestions de Cléa Cuisine. Puis, une fois installée à Montréal, l’offre des commerçants du quartier Petite-Patrie m’ont amenée immédiatement à me tourner vers les produits d’entretiens bio en vrac. Il est vrai que le fait que je sois presque voisine du commerce Maison Écolonet sur Bélanger m’a fortement aidée à passer le cap. D’une certaine manière, à ma façon je commençais sans m’en rendre compte à me désencombrer à la source.
En fait, je ne me suis jamais posée la question : « comment voudrais-je réduire mon impact écologique? » En y repensant, mes changements d’habitudes – mes premiers gestes surtout – se sont imposés d’eux-mêmes comme une éventualité devant des solutions faciles qui m’étaient offertes autour de moi. C’était une évidence qui ne m’a pas amenée dans des réflexions à n’en plus finir, mais plus devant un fait observé qui me semblait logique et simple. Ce n’est qu’une fois ces premiers gestes évidents posés, intégrés et surtout conformes à ma routine que j’ai alors commencé à regarder ce que je pouvais faire de plus. Et lorsqu’Éloïse est arrivée, le choix des vêtements prêtés, usagés, les couches lavables, les solutions pour le change maison m’apparaissaient évidents (en fait, je pourrais même dire « nous » ici).
Désencombrer et tendre vers le zéro déchet ?
Et puis, Béa Johnson qui s’est rendue célèbre avec son blog Zero Waste Home et son livre – très médiatisé – a imiscé de nouveaux constats dans mon quotidien. De ces constats, de nouvelles réflexions ont germées. Si je reviens un an en arrière quand le livre a été publié au Québec, j’ai décidé de faire le point sur mon mode de consommation.
Nous avons fait le choix de vivre en ville – au coeur de Montréal – à 5 minutes à pieds d’un métro, une garderie sur le trajet maison-métro, une vie sans voiture avec uniquement le système de voiture en partage Communauto et en faisant nos courses localement, c’est-à-dire dans un périmètre très restreint, réalisable à pieds, en poussette ou en vélo aux beaux jours. Ces contraintes me suffisent car j’ai tout ce qu’il me faut sous la main en produits frais, locaux et souvent bio. Pourtant, je n’étais pas satisfaite et je trouvais que je pouvais en faire plus.
En prévision de travaux d’aménagement, j’avais réalisé un tri important au printemps dernier de choses que nous n’utilisions pas/plus/jamais. J’avais quand même rempli deux voitures de stock, alors que nous habitons à peine dans un appartement de 100 m²! Mais, je voulais essayer de poursuivre ce désencombrement et le pousser un peu plus loin dans mon quotidien. C’est effectivement là que certaines bonnes idées soulevées et éprouvées par Béa Johnson me/nous sont apparu(e)s comme la solution qui me/nous convenait : le vrac. C’est ainsi que progressivement, le vrac a pris progressivement une petite place dans mes habitudes d’épicerie.
Tout cela est un travail qui se fait au jour le jour, avec beaucoup d’essais-erreurs. Mais c’est ainsi que la semaine dernière, nous avons eu la surprise de découvrir le contenu de notre bac de recyclage après une semaine. Il était à peine rempli au quart. Il y a encore un an, il débordait régulièrement; puis, il a commencé par se rendre en dessous de son niveau. Et depuis le début de l’année 2015 – en fait depuis que je systématise un peu plus le vrac avec un petit dépôt qui vient d’ouvrir sur le chemin entre la maison et le métro, Ô deux soeurs – et bien, le bac n’avait plus jamais débordé, jusqu’à cette première petite victoire de la semaine dernière.
Mise à jour – janvier 2018 : le dépôt de vrac chez Ô deux soeurs n’existe plus, mais, je vous invite à consulter ma carte des adresses zéro déchet dans Petite-Patrie.
Mes adresses préférées pour une épicerie zéro déchet dans Rosemont-La-Petite-Patrie et Villeray.
Recycler, pas tellement une solution
Alors oui, je suis bien consciente que le recyclage n’est pas la solution à la réduction des déchets, mais arriver à le réduire autant en une année, c’est un premier résultat.
Ces changements ne se feront pas drastiquement du jour au lendemain – en tout cas pour moi, cela ne fonctionnera pas – mais si je choisis un combat à la fois chaque mois, petit à petit, plein de petits trucs se sont mis en place et ils m’ont permis d’arriver à ce premier résultat encourageant. Alors, si vous êtes curieux, suivez avec moi les étapes de mon désencombrement et de mes changements pour davantage de simplicité! Et vous, vous allez désencombrer avec moi?
Depuis 10 ans j’essaye d’augmenter la part de mes achats sur le marché. J’en suis maintenant rendue à 80 %, on va dire, et c’est sûr que c’est bien moins de déchets dans le bac à recyclage ! Mon grand regret, c’est de ne pas pouvoir pratiquer le compost là où nous vivons. Ce n’est que partie remise…
J’ai du mal à acheter en vrac depuis que j’ai déménagé, par contre, je n’ai plus de magasin vraiment de proximité pour les produits de base (pâtes, farine).
Niveau produits de ménage, je n’utilise que du vinaigre blanc !
Mais je me suis dit que j’allais faire l’effort à nouveau !
Effectivement les achats au marché, permettent de réduire les déchets. Le marché demandant en hiver – surtout une certaine logistique – j’ai opté depuis l’automne pour les paniers bio des fermes Lufa (sur les toits de Montréal et/ou Laval). C’est bio et local ou alors ça vient d’une ferme du Québec bio. Il y a d’autres produits (lait, viande, noix, etc). J’ai un peu de déchets avec ces aliments car je ne suis pas prête à passer au lait en vrac encore, mais cela aide à réduire considérablement. Et le point de chute et sur mon chemin et j’y trouve du vrac pour les légumineuses, farine et sucre. Donc la formule fait mon affaire pour le moment.
Pour le compost, c’est le bonheur comme cela change la vie. Mon arrondissement l’a mis en place durant mon congé de maternité et je suis fan! Le vinaigre, je dois négocier encore, le chéri n’est pas trop fan, donc je mélange sur une base de produit (mon produit pour le sol, je l’ai rempli cet été, j’avais acheté la bouteille à mon arrivée à Montréal!!).
Quand j’étais à château-thierry, j’avais un petit seau sur le bord de la fenêtre où je mettais mes déchets compostables. Je l’emmenais au boulot où nous avions un compost pour l’y vider régulièrement. J’ai vu une nette différence sur mon utilisation de sacs poubelles : un par 15 jours environ seulement…
Depuis que je suis à Paris, mon lombricomposteur marche du tonnerre sur un bout de balconnet !
Entièrement d’accord pour le compost. RPP l’a introduit depuis 2 ans, on y voit une vraie différence. Il me reste à régler la question du sac biodégrable plastique ou papier selon la méthode utilisée à Montréal. Les premières recherches d’une amie ne sont pas en faveur du plastique. Mais c’est un beau progrès. On ne sort la poubelle qu’une fois par mois et ce qui y prend le plus de place, c’est la litière du chat.