Je vous en ai déjà parlé. J’ai décidé de me tourner vers des objets que l’on peut réutiliser dans la vie de tous les jours. J’ai partagé mon processus de désencombrement de la salle de bain. Cette pièce a été de loin la plus facile pour mettre en place ces nouveaux réflexes. Vous avez vu ainsi comment je réutilise mes compresses d’allaitement pour mes cotons à démaquiller. Pourtant, il y a encore des petits gestes qui peuvent être faits. Alors, je vous invite à poursuivre la visite.
Pourquoi laver et réutiliser quand on peut jeter?
Consommer responsable pour moi, c’est m’imposer des choix durables. La salle de bain peut générer à elle toute seule une quantité importante de déchets. Grâce au compostage industriel de certaines municipalités, des objets à usage unique — comme les mouchoirs — peuvent être désormais compostés. C’est bien, c’est très bien et je suis heureuse de l’observer. Cependant, je me suis demandé ce que je pouvais améliorer. Et près de 3 ans avec des couches lavables m’ont passablement aidée à déplacer mes propres limites, si vous voyez le genre!
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#1 Les mouchoirs en tissu
J’ai longtemps — et jusqu’à l’été dernier — utilisé des mouchoirs en papier jetables. Parce que oui, je n’avais presque connu que ça de ma vie et que oui, c’était bien pratique. J’avais toujours une grosse boîte de mouchoirs dans la salle de bain, j’achetais les lots en spéciaux. Bref, moi qui me mouche toujours, même en plein été, je ne veux même pas savoir combien de kilos j’en ai mis à la poubelle, puis au compost.
Au début de l’été dernier, j’ai décidé de faire un essai. J’ai trouvé chez Maison Écolonet un lot de mouchoirs de Öko Créations. En satin de coton biologique, ils sont tout doux. Je les aime vraiment. C’est tout simplement que je me suis lancée et je me suis dit pourquoi pas? Avec 4 mouchoirs pour débuter, c’était peu pour une famille de 3. Mais c’était sans compter le voyage chez mes parents et l’opération fouilles archéologiques dans ses armoires pour retrouver de vieux mouchoirs inutilisés. J’ai pu refaire mon stock sans problème et donner au passage un coup de pouce au stock d’une amie.
Avec l’arrivée de l’automne, l’entrée en CPE de ma fille (et la plus grosse prolifération de microbes vs le milieu familial) et le début des rhumes et autres nez qui coulent, j’ai complété mon lot pour en avoir une vingtaine chez Les Fées mères. J’aime beaucoup cette boutique québécoise, car les tissus bio proviennent de matière récupérée et les prix sont très très doux. En plus, les lots de mouchoirs sont livrés avec des petites pochettes pour les ranger dans le sac. J’ai donc de nouveau des paquets de mouchoirs dans mon sac, mais que je peux désormais réutiliser après le lavage!
En plus, les mouchoirs en tissu me servent aussi de petites serviettes lorsque j’achète un dessert à emporter au pied du bureau.
Petite note : il existe une autre compagnie québécoise qui produit aussi des mouchoirs en tissu, mais je ne la citerai pas, car je trouve leurs prix exagérés (25 à 30 $ le mouchoir, bien que doublé, mais pourtant pas fabriqué en coton bio). Les motifs ont beau être cute, ce type de produits à ce prix-là ne correspond pas à mes valeurs. Si vous êtes curieux, allez lire la revue de mouchoirs québécois de Marie-Pier d’Espresso double!
#2 Les débarbouillettes
Ayant choisi d’avoir des couches lavables pour ma fille dès — ou presque — la naissance, j’ai eu également tout un lot de diverses débarbouillettes en coton, bambou ou autres, achetées ou confectionnées maison. Maintenant que ma fille est propre de jour, j’en ai conservé une petite pile qui sert toujours dans la salle de bain quand on a besoin de nettoyer des petites mains ou des petites faces grasses ou pleines de chocolat! Après usage, direction le seau à couches (on a encore des couches de nuit) ou directement dans le panier de linge sale. Et pas besoin de les plier, on les met directement dans un pot dans la salle de bain pour qu’elle puisse se servir toute seule.
#3 L’hygiène féminine
Pour nous les filles, il y a fatidiquement cette période du mois. J’utilisais depuis longtemps déjà la DivaCup. Elle n’était pas disponible lorsque j’habitais en Grèce, mais je l’avais trouvée avec plaisir dans une pharmacie en arrivant au Québec. Elle était devenue ma révolution chaque mois et avait vraiment changé ma vie. Niveau confort et protection, rien ne s’y compare.
Sachez qu’il existe aussi la possibilité des protège-dessous lavables et qu’il en existe de nombreux modèles sur le marché, notamment chez les deux artisans québécois cités plus haut. Et si vous êtes d’humeur à faire de la couture, c’est aussi très facile à faire. Mon amie Véro vous donne largement son point de vue sur la question et surtout partage son tutoriel pour les coudre vous-même.
#4 Et le papier toilette?
Et la question quizz que vous attendiez? Oui, et alors : LE PAPIER TOILETTE?
Alors non, je n’utilise pas de papier toilette lavable, mais du jetable au moins recyclé. Pour le moment je prends du papier toilette de la marque Cascades, le plus connu au Québec. Cependant, je guette encore le papier qui sera vendu sans emballage plastique. Je dois encore poursuivre cette piste avec l’aide de ma boutique préférée — oui, bien sûr, Maison Écolonet.
À ce stade, je ne peux que vous partager le point de vue de Céline Dompierre du blogue L’an vert des Crapules. Et j’avoue que je partage pas mal son avis et ses arguments, même si pour le moment nous n’avons pas choisi de nous tourner cette solution. Mais pour avoir utilisé les débarbouillettes de ma fille lors de plusieurs pénuries de j’ai oublié de racheter du papier toilette, car personne n’a signalé la mise en service du dernier rouleau, je reconnais que comme les mouchoirs, c’est bien plus doux et bien moins irritant tout cas de figure envisagé!
Et vous, avez-vous changé des habitudes dans votre salle de bain et vous êtes-vous tournés vers des objets que l’on peut réutiliser? Et surtout, après recul, que pensez-vous de vos choix? Changeriez-vous d’autres choses?
Pour aller plus loin, même s’il date, voici également un bon résumé sur le site de l’ancienne émission La vie en vert à Télé-Québec. Sinon, retrouvez le dossier complet pour une salle de bain zéro déchet, regroupant l’ensemble des articles publiés sur le blogue.
Bonjour Lauraki!
D’abord, merci pour la mention! Pour répondre à ta question, oui, nous avons changé nos habitudes dans notre salle de bain (et ailleurs, bien sûr). Comme tu le sais, nous prenons des mouchoirs lavables. Pour l’hygiène féminine, j’ai ma Diva Cup, mais je pense revenir vers des serviettes parce que je ne suis pas super à l’aise avec celle-ci. Je vais donc probablement m’en commander des lavables chez Les Fées Mères et chez Öko. (Je sais qu’il y a d’autres coupes que la Diva qui sont bien. Je vais explorer ces avenues aussi.) Autrement, j’ai mes tampons démaquillants de chez Öko aussi. Pour le papier de toilettes, j’en avais parlé avec mon mari. Il n’était pas trop réticent. On va sûrement le tenter un moment donné, mais juste pour les pipis. 😉
Avec plaisir. Effectivement, il y a d’autres modèles de cup, mais je n’en ai pas testé, je n’en ai tellement plus l’utilité depuis ma grossesse, surtout avec mon stérilet. Pour le papier toilette, les pénuries arrivent toujours au mauvais moment !! Les débarbouillettes avaient vraiment fait la job, mais ma limite n’est pas rendue là encore. Un jour peut-être, car les couches lavables ont vraiment repoussé mes limites 🙂
Dans la salle de bain, je ne suis pas optimale, mais quand même pas si pire. Mais la Diva Cup, je n’y suis pas vendue à 100%. Les premiers jours, ça ne fonctionne juste pas, elle me donne des crampes terribles. Je la porte cependant de jour 3 à jour 8! Je ne pense pas utiliser du papier de toilette lavable un jour, cependant… c’est pour le moment pas dans mes capacités (j’ai vraiment le dégout facile).
Tu sais, c’est chacun à son rythme et chacun ses limites. Et puis, vise-t-on d’être optimale? Qu’est-ce qu’être optimale? Être optimale par rapport à toi, aux autres? Bref faire quelque chose, c’est mieux que rien 🙂
Nous nous sommes aussi mis au lavable, sauf pour la dernière frontière du papier de toilette. J’avais tout de suite abandonné l’idée quand mon chum ça ne l’intéressait pas du tout, et je me voyais mal laver les serviettes de la visite. Comme je fais régulièrement un lavage de couches, pourtant ça ne devrait pas être trop compliqué, je le remets sur ma to-think liste ;). Quoique je me questionne sur la question de l’énergie déployée (lavage, séchage à l’air ou sécheuse, etc…) versus celle du papier de toilette, malgré que le plastique serait tout à fait à bannir aussi. Merci pour nous challenger encore une fois!
Moi aussi je me challenge, mais comme je le disais, moi aussi le papier toilette n’est pas une option. Mais, comme je le dis, ayant beaucoup de débarbouillettes, et bien pour les fois où j’ai été mal prise, cela n’a pas été si pire.
Depuis que je te lis , je deviens plus consciente . Je suis loin de tout tes efforts , voir même très loin , je suis encore dans l’adaptation du recyclage grâce à mon conjoint . Je le sais , je le sais … shame on me . Ce que j’ai à dire pour ma défense, c’est que j’y suis intéressé et je mijote beaucoup l’information sur ton blog qui m’aidera certainement à faire mon bout de chemin à long terme .
Rassure-toi Sabrina, personne ne te juge ici. Si intéressé, c’est déjà un pas. Prendre et observer les idées qui te convienne à droite, à gauche, c’est un début pour choisir quelle stratégie tu voudras mettre en place le jour où tu seras prête. Et puis, chaque changement ne s’est pas fait du jour au lendemain. Prend le temps qu’il te faut, mijote le temps nécessaire et soit toujours la bienvenue ici pour échanger!
Le papier toilette, je sais d’ors et déjà que je n’arrêterai jamais, même si j’en cherche du plus « écolo » (pas doublé 36 fois ni molletonné ni avec des poneys dessus). Pareil pour la cup, ça marche pas.
Du coup, je cherche des alternatives pour des choses plus ‘petites’ comme trouver une brosse à dent recyclable pour mes gencives problematiques (ça n’existe pas) ou comment me passer du coton tige pour appliquer l’huile essentielle soignant les dites gencives… (Toujours pas trouvé !)
Bref, du chemin à parcourir et beaucoup de decouragement ces temps ci…
Le plus difficile dans cette démarche, c’est quand on a des besoins plus particuliers et qu’il faut s’adapter. Courage 🙂
Très bonnes idées et motivant…j’ai commencé il y a 2 semaines à être plus raisonnable et j’en suis fière
Merci ^_^! Je suis ravie que tu aies trouvé de l’inspiration en lisant l’article, c’est signe qu’il est utile. Et bravo pour tes débuts. N’hésite pas à revenir partager tes petits pas, ce qui fonctionne et ce qui est plus difficile.
Moi j’utilise aussi le papier de toilette Cascades, mais emballé individuellement dans du papier, je me le procure dans une entreprise qui fournit les entreprises et hôpitaux, ils se vendent en caisse (80 par caisse je crois). De plus, je choisis la version Moka qui est non blanchie, il est beige!
Depuis l’écriture de l’article, j’ai aussi opté pour le même choix que toi. On prend aussi le moka.
Chez nous c’est les mouchoirs lavables (on a eu une transition vraiiiment facile) faits maison. On a acheté un rouleau de papier de toilette en tissu de 4-Moustiques pour l’essayer pour les pipis!! C’est vraiment doux, mais évidemment on en a pas assez pour n’utiliser que ça ! C’est vraiment l’fun et doux !! Peut-être qu’éventuellement je vais couper les tissus en deux pour m’en faire plus (ils sont trop longs finalement pour juste les ptits pipis!)
La Diva Cup est entrée dans ma vie depuis février et JAMAIS je ne reviendrais en arrière. J’ai eu beaucoup de difficultés au début (fuites, crampes, douleurs, pas capable de la mettre, alouette…!), mais là c’est parfait ! J’ai aussi quelques serviettes Oko pour compléter. Elles sont belles, faites de coton bio et toutes douces!
Je réutilise aussi les vieux pots de cosmétiques que j’ai fini pour y mettre des recettes DIY!!
Bel article Laure!
Merci Maryse! Les mouchoirs, on les a adoptés ultra facilement, sans retour en arrière. Maintenant, mêmes les amis de passage vont se servir dans la salle de bain et le mette dans le panier à linge en partant 😉 Tu peux effectivement faire des lingettes pour le papier toilette facilement, il y a plein de tutoriels sur Internet.
Bonjour!!
Je viens de découvrir ce site vraiment fabuleux et justement je m’interroge au sujet des mouchoirs réutilisables depuis quelques jours!
En fait, c’est peut-être un peu «nono» comme question mais, vous ne les rincer pas avant de les mettre dans la machine? Est-ce que ça va avec les vêtements ou bien vous faites une brassée de lavage pour les serviettes/tissus du genre? Vous lavez à l’eau chaude pour désinfecter ou désagréger? Je sais que c’est beaucoup de questions mais étant donné que je veux m’y mettre, j’ai besoin de savoir comment bien entretenir le tout ^^
En passant, c’est vraiment un super blog!! Je suis en train de lire tous les articles en rafale et je suis triste de ne pas avoir découvert tout cela plus tôt dans ma vie! Merci pour tous ces partages qui sont extrêmement utiles et qui donne envie de faire une différence!
Bonjour,
Je lave mes mouchoirs avec le reste de mon linge en machine, directement dans le panier à linge. Je suis adepte des choses simples, donc je ne fais pas de brassées de linge en séparant les serviettes, les mouchoirs du linge. Je lave tout à l’eau froide. De temps en temps certaines choses plus sales à l’eau chaude, mais ce n’est pas pour le côté désinfectant. Je ne vois pas l’intérêt à désinfecter et nous ne sommes pas plus, pas moins malades que lorsque nous avions des mouchoirs jetables. Par contre, nous avons nos nez beaucoup moins irrités, ça c’est indéniable!