vouraïkos

Une nouvelle excursion pour ce mois d’août : direction les gorges du Vouraïkos, au nord du Péloponnèse, entre Kalavryta et Diakofto. Frédé, l’heureuse fiancée du mois de juillet, nous a accompagné pendant que son homme était sur les chantiers de fouilles de Thasos. Le fait de partir entouré de deux filles a soulagé Benoît du fait de partir trois jours en randonnée ! Partis d’Athènes avec le train jusqu’à Kiato, nous avons ensuite récupéré un bus jusqu’à Diakofto où nous avons pris le train à crémaillère, l’Odontotos, qui monte au travers des gorges du Vouraïkos, dans le massif du Chelmos, jusqu’à Kalavryta.

Le train a été construit en 1885 et parcourt les 22 km reliant Diakofto-Kalavryta avec trois tronçons à crémaillère. Aujourd’hui, l’ancien train sert aux ouvriers de la voie, tandis qu’un train plus moderne de l’ΟΣΕ a remplacé transporte les voyageurs.

Partis d’Athènes à 8h, nous sommes donc arrivés vers 12h30 à Kalavryta et après une visite plus que rapide (15 minutes en prenant son temps), nous avons attaqué la balade. Kalavryta est une station de ski l’hiver et n’a pas grand intérêt, ni maisonnette de montagne traditionnelle. Certes, un musée des martyrs de la seconde guerre mondiale est installé dans l’école, mais nous avons zappé l’étape culturelle cette fois-ci.

Objectif, rejoindre Zachlorou, la gare intermédiaire, petit village à 9,5 km, où nous avions notre « campement » à l’hôtel Zachlorou. Zachlorou, ses trente maisons, ses vingt habitants, ses deux hôtels et deux tavernes dont celle de notre pension, ouverte uniquement le midi, mais où nous avons mangé de délicieuses kolokithokeftedes (beignets de courgettes) et sa voie de chemin de fer qui sépare l’hôtel de sa terrasse et qui enjambe le Vouraïkos. Bref un havre de tranquillité !

Il n’y a pas de chemin entre ces deux villages, mais il est aisé de descendre le long de la voie de train, en alternant la marche sur les traverses ou le petit sentier bordant. Une balade d’échauffement d’à peine trois heures en comptant la pause pique-nique et très facile, car c’est un faux plat en descente dans ce sens. Kalavryta est à 750 m d’altitude et Zachlorou à 625 m.

Les paysages sont chouettes et le chemin est à moitié sous les arbres et on longe tout le temps la rivière du Vouraïkos, qui est à peine en contrebas. Une première randonnée facile, sans difficulté, si ce n’est qu’il faut penser à avoir en tête les horaires du train (trois aller-retours par jour, sachant que le dernier part à 15h30 de Kalavryta). En tendant bien l’oreille, on entend le train arrivé et on a largement le temps et la place de se mettre sur les abords à l’abri. D’ailleurs, le train klaxonne plusieurs fois. C’est donc sans danger sur ce tronçon.

En montant en train, on avait d’ailleurs croisé un groupe de trois randonneurs le long de la voie, mais nous n’avons vu personne ensuite. Après cette mise en jambe, nous avons donc trouvé nos pénates à la pension et avons dégusté une petite mousse à la terrasse voisine, bien méritée ! Les filles ont poursuivi la fin d’après-midi en bavardant, pendant que le guerrier est allé trouvé un repos bien mérité !

Le visite du village est plus que succincte, mais vous aboutirez inévitablement à la seconde place du village avec le monument aux morts, commémorant un épisode tragique de la régions durant la seconde guerre mondiale. Bref, une soirée tranquille, loin des touristes et de la civilisation, enfin à moitié, puisque pour cause de soirée League des Champions, la taverne a sorti la télé sur la terrasse ! Pour les photos du week-end, c’est toujours dans la section Photos/Grèce et plus spécialement ici.